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Jardin géologique

Inauguré le 8 octobre 2002, le Jardin géologique de l'Université Laval a vu le jour grâce à de généreuses contributions de l'industrie minière et du Gouvernement du Québec. Il est constitué d'un aménagement paysager qui renferme des exemples typiques de minerais exploités au Québec depuis le milieu du 20ème siècle. Les 39 échantillons proviennent des principales régions minières du Québec. Le plus imposant est un bloc de minerai de titane composé d'ilménite massive noire. Il possède une masse d'environ 34,000 kilos.

Une pergola de forme hémisphérique fabriquée de fer, de cèdre blanc et de granite provenant de la carrière Rivière-à-Pierre est placée à l'extrémité est. La pergola accueille la Table commémorative de la tragédie de l'École Polytechnique. Les noms des 14 victimes de l'École Polytechnique de Montréal, assassinées en décembre 1989, et des citations de femmes sur leur place en ingénierie y sont gravées.

Observez les échantillons du Jardin géologique.

Le Jardin géologique de l'Université Laval

Types de minérai

Les blocs de minerai sont disposés en six îlots selon leur mode de formation. Des panneaux didactiques sont installés dans le jardin et expliquent l'origine des six types de minéralisations. Pour en savoir plus, visitez le Musée de géologie René-Bruneau au 4e étage du Pavillon Adrien-Pouliot.

Sur le site du Jardin géologique, voici les types minerai présents qui proviennent de gisements.

Des gisements monstres

Les porphyres et les skarns cuprifères formes des gisements de forte taille qui sont constitués d'un réseau dense de veines renfermant des sulfures (dont la chalcopyrite et la molybdénite) et de l'or. Ils se forment à proximité de plutons porphyriques qui libèrent des fluides lors de leur cristallisation permettant la précipitation du minerai. Lorsque ce type de plutons se met en place dans une roche calcaire, il provoque souvent la formation d'un skarn, une roche métamorphique caractérisée par la présence de grenant, de pyroxène et d'amas de sulfures massifs riches en métaux.

Au Québec, on retrouve ces gisements à Murdochville, en Gaspésie.

Comme l'huile dans l'eau

Les gisements d'oxydes de fer et de titane sont constitués d'ilménite que l'on trouve dans des anorthosites, une roche ignée intrusive formée à de grandes profondeurs dans la croûte terrestre. Les oxydes de Fe-Ti se séparent par immiscibilité (2 phases qui ne se mélangent pas) dans la chambre magmatique pour former des corps presque purs et massifs d'ilménite.

Au Québec, on retrouve le gisement du lac Allard sur la Basse-Côte-Nord.

Un point marquant de l'évolution de l'atmosphère

Les formations de fer de type Supérieur sont constituées de bandes de jaspe, interlitées avec de la magnétite ou de l'hématite. Ces gisements se sont formés entre 2.5 et 1.8 milliards d'années et sont étroitement associés avec l'apparition de l'oxygène libre dans l'atmosphère terrestre. En fait, les formations de fer de type Supérieur se sont formées sur les plates-formes bordant les continents où des bactéries métabolisaient l'oxygène entraînant la précipitation du fer.

Au Québec, on retrouve le gisement à proximité de Schefferville et de Fermont.

De l'or circule dans ces veines!

Les veines aurifères sont formées de quartz et de carbonates de fer et contiennent souvent de la tourmaline et de la pyrite. L'or peut y être visible, mais se retrouve plus fréquemment associé avec la pyrite. Ces veines se développent dans des zones de failles qui canalisent des fluides provenant de grandes profondeurs dans la croûte continentale. Elles forment un réseau interconnecté de veines verticales et horizontales.

Au Québec, la grande majorité des gisements aurifères sont en Abitibi et à la Baie-James.

Des gisements issus des fonds océaniques

Les gisements de sulfures massifs volcanogènes sont constitués principalement de sulfures de fer (pyrite), de cuivre (chalcopyrite) et de zinc (sphalérite). Ils se forment sur le fond des océans par précipitation des minéraux sulfurés autour de cheminées construites par le jaillissement d'eau de mer chauffée et chargée de métaux (fluide hydrothermal).

Au Québec, la grande majorité des gisements de cuivre et de zinc sont en Abitibi.

Issus de magmas bien particuliers

Ces gisements de sulfures massifs sont constitués de sulfures de fer (pyrrhotite), de nickel (pentlandite) et de cuivre (chalcopyrite). Ils se forment en associations à des magmas très riches en magnésium. Les amas minéralisés se forment à la base d'intrusifs mafiques ou de coulées de laves de haute température (1600 degrés Celcius) que l'on appelle komatiites.

Au Québec, on retrouve la mine Raglan dans la Fosse de l'Ungava.

Les contributrices et contributeurs

La création du Jardin géologique a été rendue possible grâce à la générosité et à l'implication de généreux donateurs et donatrices.
  • Corporation minière Osisko, 2012
  • Xstrata-Nickel, 2010
  • Mines Agnico-Eagle, 2009
  • Jean-Guy Belley, 2003
  • U.S. Steel Foundation Inc., 1972, 1974, 1975, 1977
  • La Société Minière Louvem Inc., 1971
  • Campbell Chibougamau Mines Ltd, 1969
  • Lake Asbestos of Quebec Limited, 1969
  • Bell Asbestos Mines, Limited, 1969
  • Asbestos Corporation Limited,m 1969
  • Rio Algom Mines Limited, 1969
  • St.Lawrence Columbium and Metals Corp, 1969
  • Sigma Mines (Quebec) Limited, 1969
  • Canadian Johns-Manville Co., Ltd, 1969
  • Ministère des Richesses naturelles, 1969, 1970, 1975
  • Quebec Cartier Mining Company, 1968
  • Falconbridge Nickel Mines Limited, 1968
  • Noranda Mines Limited, 1968